Wkbi

Aux4Coins

Dimanche 10 avril 2011 à 14:19

 Voici quelques photos de mon samedi touristique (oui, je sais, après "dimanche de pluie", mais je fais comme je peux avec l'internet que j'ai).

Il s'avère que cowblog n'est pas du tout pratique quand il s'agit de mettre plusieurs photos à la suite sur un même article. Du coup, j'ai crée un album sur internet. Il suffit de cliquer sur le lien, pour avoir accès à toutes les photos que je mets en ligne. Voici le lien : 


Cliquez ICI

Petit sneak peek:


http://wkbi.cowblog.fr/images/IMG3058.jpg

Dimanche 10 avril 2011 à 13:01

Sydney, dimanche 10 avril 2011. Il pleut. Veille du départ de stage.

Ma mère m’a demandé avant de partir quand combien de temps je pensais que ma phase de lune de miel allait durer. Aujourd’hui, une semaine après mon départ de France, cette question m’interpelle. Pour ceux qui ne les connaissent pas, il y a plusieurs phases dans l’adaptation à un environnement et une culture différente :

wa-   • il y a la « lune de miel » au départ, autrement dit le moment où l’excitation est à son paroxysme, où l’on arrive dans un nouvel endroit que l’on s’est imaginé depuis des mois, c’est excitant, il y a plein de choses à découvrir, etc… En gros, c’est l’excitation du départ.

-          • Ensuite il y a la « chute », ou le moment où l’excitation laisse place à un certain mal-être. On se rend compte que beaucoup de choses diffèrent de sa propre culture, et souvent les différences se nichent dans les choses que l’on suspectait le moins (moins on suspecte la différence, plus le choc est grand). C’est le moment où l’on se rend compte que l’on n’a plus les mêmes repères qu’à la maison, qu’une tâche simple peut relever de la mission impossible (par exemple, ça fait 3 jours que je cherche des draps : j’en trouve juste pas. Pourtant les australiens doivent bien en acheter quelque part !) et que le moindre petit grain de sable dans des rouages en construction peut se révéler insurmontable et d’une chronophagie et ahurissante. C’est généralement à ce moment là qu’on à « le coup de blues », ou « le spleen », ou encore « la dépression » pour les cas les plus sérieux. C’est le fameux « choc culturel » Et c’est cette phase là qui est la plus sensible. C’est à travers la manière qu’on la gère et qu’on la négocie que l’on détermine la suite des événements, si oui ou non on va réussir à s’y faire à ce pays, si oui ou non on va réussir à s’y adapter et à s’y sentir bien.

-          • La dernière phases, consiste en « l’acceptation » et « l’intégration » des différences culturelles. Grosso merdo (comme dirait ma soeur), c’est la phase « d’acculturation », ou tu apprends à intégrer tous les nouveaux facteurs et à te les approprier, pour les intégrer dans ton mode de vie. Cette phase est très longue, et je ne suis pas sûr qu’elle se termine un jour. En tout cas, 5 mois me seront difficilement suffisant pour me sentir autant à l’aise dans la culture australienne que dans la culture française (fortement improbable).

      Alors moi, dans tout ce bordel, j’en suis où ? Et bien je ne sais pas trop. Je dirais bien dans la fin de la phase « lune de miel », mais des légers (je précise sur le « LEGERS» pour ma mère) coups de blues me laissent penser le contraire. Je crois que ma lune de miel n’a en fait duré que le temps de la sortie de l’aéroport (approximativement 7 minutes), où je n’en revenais toujours pas d’être en Australie, d’être dans l’hémisphère sud, et d’avoir la tête à l’envers. 

Je crois que mes précédentes expériences interculturelles m’ont tellement marqué et tellement ouvert les yeux sur ce processus d’adaptation que j’ai redouté le choc culturel au point de ne pas avoir de lune de miel. Mais ne vous inquiétez pas, cela ne veut pas dire que je ne profite pas de mon temps ici. J’ai visité Bondi Beach (qu’on prononce ‘bondaille’ et pas ‘bondi’ par ailleurs), j’ai senti mon cœur s’emballer quelque peu quand j’ai vu pour la première fois l’opéra de Sydney (je n’aurais jamais cru que je le verrais un jour tellement ça me paraissait loin), je suis toujours autant impressionné par le centre et ces gratte-ciels, et puis les gens sont vraiment très gentils, souriants, polis, et accueillant (ça, ça change !).

Le fait est que, je redoute tellement le choc culturel, que je le guète en quelque sorte à tous les coins de rues. Mais il n’est pas arrivé. Et il n’arrivera peut-être/probablement jamais. Il faut être réaliste, Sydney, c’est pas le Népal, c’est une culture occidentalisé, où les gens parlent un anglais (la plupart du temps) compréhensible. Ça va, c’est gérable.

Mais même s’il n’y a pas vraiment de choc culturel pour le moment, et que je ne suis pas en phase de « mal-être » à proprement dit, il y a tout de même des éléments déstabilisants. Mais ça, je crois, c’est inévitable : je n’ai plus de repères. Mais il m’appartient à moi-même de créer mes nouveaux repères, de créer des habitudes, un style et un rythme de vie qui me permette de me sentir bien. En plus, j’ai toujours l’impression d’être un peu largué et de devoir demander de l’aide pour des choses tellement basiques que j’ai peur que les gens me prennent pour quelqu’un de mentalement limité. Il a fallu que je demande de l’aide pour retirer de l’argent à un distributeur automatique (c’est tout con pourtant, mais en Australie, ça marche pas pareil), j’ai du poser 300 questions avant de comprendre comment mon nouveau téléphone marchait et pourquoi la vendeuse ne pouvait pas me donner elle-même mon nouveau numéro (c’est mon téléphone lui même qui me le donne une heure plus tard), j’ai pas tout de suite pigé que un ‘unit’, c’est un appartement, et pas une résidence ou un bâtiment (à l’arrivé en famille d’accueil, on a passé 20 minutes à chercher un bâtiment avec un 5 dessus, alors qu’il fallait chercher un boite aux lettres avec un 5 dessus. Le passant à qui on a demandé de l’aide (pour rien) n’a même pas compris ce qu’on n’arrivait pas à comprendre tellement c’était basique).

Ce qui est déstabilisant aussi, c’est de ne plus avoir de routine. La routine, ou le train-train quotidien, c’est vu comme quelque chose à connotation négative, d’ennuyeux, qu’il faut à tout prix rompre, mais je pense qu’il y a un minimum de routine qu’il faut avoir si on veut avoir une quotidien émotionnellement équilibré. Je ne dis pas qu’il faut que je trouve un moyen de (re ?)trouver un vie pantouflarde, mais je pense que la routine c’est ce qui permet de tenir le coup lors d’un changement de style/rythme/mode de vie. Et ça, pour l’instant, c’est difficile. Je suis dans une chambre en famille d’accueil, je n’ai accès qu’à la chambre, donc je ne peux pas me faire à manger, je suis restreint dans mes activités du quotidien. C’est pour ça que j’ai hâte d’emménager dans mon appartement demain : j’aurai mon étagère de frigo, donc je pourrais faire mes courses, j’aurai mes propres clés, en gros, j’aurai un chez moi ! Et c’est ça qui manque, un point fixe, un repère, un chez soi (un soi qui, en l’occurrence, équivaut à un « moi » + 7 « eux », mais tout de même, cet endroit m’appartiendra un peu). Avoir une routine, c’est avoir une certaine quantité de choses dans sa journée qui n’est pas de l’ordre de l’inconnu, de la surprise. Et c’est bien, dans le sens que c’est fatiguant au bout d’un moment de ne jamais savoir à quoi s’attendre, surtout quand (et parce que) les repères habituels, sur lesquels on se repose d’habitude, ne sont plus là.

Mais sinon, sur une note globale, tout va bien, mais je sens que le plus gros reste à faire niveau adaptation. Et pendant que je pensais à tout ça cet après-midi, alors que je regardais la ville s’agiter depuis le quai de l’opéra, une phrase m’est venue à l’esprit. Une phrase qui témoigne de l’état de l’esprit dans lequel je suis. Etrangement, cette phrase est en anglais, et j’ai l’impression qu’elle est plus percutante que n’importe quelle traduction française :

            « It is up to me to make this city mine »

Que l’on pourrait traduire par :

            « c’est à moi qu’il appartient de faire de cette ville ma ville »

Jeudi 7 avril 2011 à 19:28

Une chose fortement appréciable à Sydney, c'est que les gens sont gentils! Et ce, malgré ses 4 500 000 habitants et ses allures de grande ville américaine. Ça ne fait même pas 4 jours que je suis arrivé, que j'ai déjà été félicité 5 fois pour mon accent, que 2 personnes ont clairement montré leur enthousiasme à l'idée de parler à un français, que 3 personnes ont terminé leur conversation avec moi par un "goodbye my friend", et que 3 fois on m'a demandé en entrant dans un magasin si j'allais bien. Le pire, c'est que c'est tellement surprenant quand cela arrive que j'ai du mal à avoir le réflexe de répondre quoique ce soit, tant mon esprit est occupé à déterminer si oui ou non je connais la personne qui me demande comment je vais.


Sinon j'ai trouvé un appartement! D'ailleurs c'est pas très loin de Chinatown, ce qui est cool, parce que ça faisait longtemps que je m'étais pas autant régalé (en dehors des plats cuisinés par maman, bien sûûûûr!). J'ai mangé un truc que j'ai pris complètement au hasard, c'était traduit moitié en anglais, moitié en chinois, étrangement je n'ai retenu que la partie en chinois : YuTiao. Quand on tape ça sur google image, on voit une sorte de truc frit... Selon Wikipedia, ce serait une longue bandelette de patte frit... C'est un peu sec, mais c'est bon. Puis un classique plat de nouilles/viande/légumes-pour-faire-joli. Le toût, pour mon de 10€! Et comme ça, ça me fait une préparation pour Singapour...


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Back to the appartment, je l'ai trouvé assez rapidement d'ailleurs (exactement 39 heures après avoir atterri à Sydney, j'estime avoir été relativement efficace...). D'ailleurs cette rapidité m'interroge sur le fait de savoir si je n'ai pas accepté un peu trop rapidement. Du coup, avant d'accepter officiellement, j'en ai visité un autre pas très loin du premier. Une vrai auberge espagnole, en juste plus sale, et plus miteux, et encore plus surpeuplé. L'ambiance devait être très sympa, c'est sûr, mais l'état des chambres et des locaux en général était vraiment rédhibitoire. Du coup, je me dis que même si j'avais pu trouver mieux, il y aura au moins un appartement qui est pire que le miens dans tout Sydney. Et puis les autres personnes de Sup de Co qui sont aussi à Sydney se retrouvent dans le même type de collocation, pour le même loyer, donc ça me rassure sur le fait que j'ai pas dû trop me faire arnaquer.

Petite présentation de l'appart :
• Les + :
  - Super emplacement, à 5 minutes à pied du centre, pareil pour Chinatown, à 100m d'une vue imprenable sur le CBD (Central Business-District, si ça vous éclaire pas, en gros, le CBD de New York, c'est le sud de Manhattan...)
  - Quartier super sympa, résidentiel, moderne, très jeune, légèrement à l'écart du bruit même si très proche du centre (d'ailleurs c'est un nid à français ce quartier).
  - Y'a un Coles à moins de 100m (supermarché), c'est ça c'est un GROS +, parce que les australiens ne connaissent pas les grandes surfaces, donc pour moi, pauvre petit français de mon état, habitué aux Leclerc, Carrefour, Champion et autres Intermarché, c'est un vrai casse-tête et une sacré impression de perte de temps pour trouver ce qu'il me faut.
  - C'est propre, très propre. D'ailleurs j'ai compris que les propriétaires étaient très tatillons là dessus.
  - Il y a un grand living avec cuisine américaine et 2 balcons.
  - Fumer est interdit à l'intérieur (et c'est respecté).
  - Il y a une piscine intérieure (pour tout l'immeuble), toujours sympa.
  - Loyer raisonnable (pas pas cher, faut pas exagérer, c'est Sydney...)

• Le - (oui, qu'un seul, mais un gros) : On est 8 dans l'appartement avec 2 chambres (1 chambre fille et 1 chambre garçon de 4 personnes chacune). C'est là le truc : je n'ai jamais fait de collocation. Même l'idée d'en faire une avec quelqu'un d'autres avec chambre séparée m'emballait peu. Alors là, passer de personne à 7 autres, c'est un grand écart, j'avoue. Mais bon, c'est Sydney, c'est cher. Et puis les personnes qui y sont travaillent tous, souvent le soir, donc il n'y a jamais tout le monde en même temps.

J'ai déposé la caution ce soir (jeudi 7 avril) et j'emménage dianche (10 avril), la veille du début de mon stage. Donc ça va. Tout roule finalement. J'ai eu le temps de tout faire à temps :) J'ai même eu le temps de rendre visite à ma maitre de stage, qui portait un pull en laine et col roulé quand moi je suais comme un porc en Tshirt/pentacourt (c'est que ça doit vraiment être l'automne pour eux...)

Sinon l'adresse de mon appartement c'est celle qui suit : Unit 83/32-24 Bunn Street, Pyrmont, Sydney, New South Wales 2009.
J'ai aussi acheté mon nouveau téléphone, dont le numéro est le 04 02 479 317 (+61 4 02 479 317 si vous appelez de France).
Et le numéro de mon compte en banque si ça intéresse quiconque de faire une généreuse donation (Swift CTBAAU2S, agence BRT, compte 10346378) Merci d'avance!!! :)

Et sinon, des petites photos du quartier où se situe mon appart', histoire de se faire une idée du coin...




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Lundi 4 avril 2011 à 16:05

Dernière image de la France / Last picture of France

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Niort -> Paris : 3h37
Attente à Paris : 5h46
Paris -> Londres : 45 min
Attente à Londres : 3h15
Londres -> Singapour : 13h
Attente à Singapour : 2h
Singapour -> Sydney : 7h25
=
35h48 de voyage


Finalement, une bonne préparation psychologique et ça passe relativement vite. Heureusement qu'il y avait pas mal d'escales, sinon ça aurait été invivable.

Comment c'est l'Australie? Je pense qu'il est nécessaire de commencer une série de "False Facts about Australia" ("Faits Faux sur L'Australie" pour les plus non-anglophones):

• "False Fact about Australia #1: Il fait chaud et beau en Australie" -> Il pleut des trombes depuis plusieurs heures, y'a du vent, et il fait pas SI chaud que ça (19°C alors qu'on juste au début de l'automne...)

• "False Fact about Australia #2: L'Australie est peuplée d'Australiens" -> Quelle drôle d'idée... Les 3 premières personnes à qui on a parlé étaient libanais, hongrois, et [indéterminé à cause d'un accent trop prononcé].

Sinon, je peux pas dire des masses, on a passé une bonne parti de notre journée à dormir avec les Français, mais en Australie (c'est à dire de 9h à 16h) et du coup, on n'est pas énormément sorti (à cause de la pluie, sérieux...). On est resté quand même assez longtemps dans le taxi pour constater que l'Australie avait de drôle d'arbres. Ca fait presque région tropicale. Il y a des oiseaux assez étranges qui traversent la route et qui ressemblent à un croisement entre une autruche et un Kiwi. Le bruit de la faune locale est aussi pour le moins étrange. On a l'impression d'être dans un fond sonore de Jurassic Park, avec un tyrannosaure prêt à surgir au moindre instant. Probablement celui qui ne s'était pas caché dans la soute à bagages pour m'arracher une jambe [private joke].

Enfin bref, demain les choses vraiment sérieuses commencent : Recherche de colocation, ouverture d'un compte à la banque (je ne sais pas encore laquelle... la première que je croiserai probablement), et achat d'un téléphone portable local!

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Niort -> Paris : 3h37
Waiting in Paris : 5h46
Paris -> Londres : 45 min
Waiting in London : 3h15
London -> Singapore : 13h
Waiting in Singapore : 2h
Singapore -> Sydney : 7h25
=
a 35h48min journey


Well, actually, it was not THAT long with a good mental preparation. Thankfully I had many stopovers because this trip could have been a nightmare...

How is Australia? How to say. I think I should start a series of "False Facts about Australia":

• "False Fact about Australia #1 : It is hot and sunny in Australia" -> It's been raining cats and dogs since I arrived, it's windy outside, and it's not THAT hot (19°C in the beginning of autumn...)

• "False Fact about Australia #2 : Australia is populated with Australians" -> What a strange idea! The three first people I met in Australia were lebanese, hungarian and [undetermined because of an accent way too strong to be understandable].

Otherwise, I cannot say much about Australia, I spent a great part of the day sleep at the same time than the french, but in Australia (from 9am to 4pm). As a result, I haven't gone out much ('cause it was raining! Wtf!). We stayed long enough in the taxi to notice that there are weird trees in Australia. It looks like a tropical area. The birds are quite weird too and I saw some of them walking across the road, looking like a crossing between an ostrich and a kiwi. The noise of the local wildlife is also weird. It sounds like we have "Jurassic Park" as a sound background and a T-rex may show up at any moment.

Well, serious things start tomorrow: appartment share hunting, creation of a bank account (still don't know in which bank... Probably the first one I'll come across) and purchasing of a local mobile!
 
 
 

Mardi 22 mars 2011 à 3:02

21 Mars, La Rochelle

C'était hier qu'avait lieu la commission d'affectation pour l'année universitaire à l'étranger, et je dois avouer que j'ai été assez surpris par mon affectation. Bon, c'est sûr, je ne connais pas mon classement au premier semestre de la deuxième année (aléa pas négligeable), mais j'avais quand même cultivé l'espoir d'un rêve pas si fou que ça qu'au moins un de mes deux premiers choix seraient retenus. Et bien non! Il a fallu d'un SMS pour mettre brutalement fin à des semaines que j'avais passées à me projeter dans le futur à Albuquerque ou à Las Cruces. Mais il faut croire que le destin en a décidé autrement.

Maintenant il faut faire le deuil de l'université nord-américaine, à l'image de celles que l'on voit dans les films, avec l'ambiance "Campus Life", l'université tellement grande qu'elle est une ville dans la ville, avec les cours à la carte, les bibliothèques immenses dans lesquelles les gens respectent vraiment le silence (pas comme à Sup de Co), etc... et apprendre à se projeter dans une vie différente, une autre ville, un autre pays, une autre culture.

Je dois avouer qu'en dépit du fait que j'ai été (très) déçu du résultat de mon affectation sur le moment, celle-ci est progressivement remplacée par une certaine excitation. A vrai dire, plus j'y pense, plus ce que la ville de Singapour a à m'offrir en comparaison du Nouveau-Mexique me semble évident. Je ne sais pas s'il s'agit du fait que je n'ai jamais vraiment prêté attention à l'intérêt de cette destination qui a été reléguée au second plan dès lors que j'ai lu la liste des choix des universités partenaires, ou s'il s'agit de ma tendance à essayer de positiver tout ce qu'il m'arrive, même le négatif. Quoi qu'il en soit, cette nouvelle et grandissante excitation est probablement due au fait qu'il me semble de plus en plus évident que j'ai plus à apprendre de Singapour que du Nouveau-Mexique. Avant même que mes velléités américaines soient mises à mal et alors même que je regrettais d'avoir mis Singapour en troisième sur ma liste de choix, j'admettais déjà le fait que passer 10 mois à Singapour serait probablement plus riche d'enseignement que de les passer aux USA. En effet, faut dire que la culture américaine m'est beaucoup plus familière et qu'on la voit partout : à la télé, à la radio, sur internet, dans les journaux. Singapour étant un mélange de vie à l'occidentale au cœur de la culture asiatique, m'apparait plus stimulant et mystérieux. Me faire sortir de ma zone de confort. Voilà ce que la culture asiatique me fera faire. Il faut aussi souligner le fait que Singapour est double diplômant (à la différence des universités américaines) et qu'une expérience en Asie sera probablement un atout non négligeable sur un CV. J'imagine que ça montrera une capacité à s'adapter non seulement à une autre culture, mais aussi à une culture pas forcément occidentale. Et puis si je pouvais en profiter pour prendre des cours de Chinois ce serait sympa.

Au final, je suis persuadé que l'amertume des premiers jours sera remplacée assez rapidement par des idées et des plans plein la tête pour profiter au mieux de mon expérience asiatique. Et puis je me rappelle être rentré à Sup de Co avec comme ligne directrice l'idée de profiter de ces opportunités à l'étranger pour voyager dans des endroits avec différentes cultures et m'enrichir le plus possible en faisant l'expérience de divers modes de vie. Finalement, on dirait que j'ai ce que je voulais!

Et puis, hey, à Singapour, les sushis sont à volonté pour moins de 10€...



http://wkbi.cowblog.fr/images/singapournight1.jpg
 

March 21, La Rochelle 

Yesterday took place the committee that decided where we would be assigned for the 3rd year of studies in a foreign university, and I must say I was quite surprised by my affectation. Well, to be honest, I did not know my ranking for the third semester, but I started to have this not-so crazy dream that I would get at least one of my first two choices on the list of universities I wished to go to. Well, suck on it, François! It only took a SMS to brutally put an end to these weeks I spent projecting myself into the future in Albuquerque or Las Cruces. Obviously, destiny decided otherwise.

Now I have to accept that I won’t go to an American university like those we see in movies, with a campus life. A university so vast that it could be a town, with courses a la carte, huge libraries, etc… and learn to project myself into a different life, another city, another country, another culture.

I must say that in spite of the fact that I was (very) disappointed by the result of my partner university when I received the SMS, this bitterness has gradually been replaced by a certain excitement. As a matter of fact, the more I think about it, the more it is clear that Singapore has more to offer to me than New Mexico, USA. I don’t know if this is due to the fact that I never really paid much attention to this school in Singapore that I put on the back burner as soon as I saw I could go to American universities, or if this is just my tendency to try to put things into perspective and to be positive about anything that occurs to me, even negative things. Anyways, this new and great excitement is probably due to the fact that I have more to learn in Singapore than in New Mexico. Even before my “American dream” fell apart and while I was regretting having chosen Singapore as my 3rd choice, I admitted that the fact of spending 10 months in Singapore would be a greater learning experience. Indeed, I’m much familiar with the American culture that is everywhere in my current life: on TV, on the internet, on the radio, in the news… Singapore, being a savant combination of western lifestyle in the heart of the Asian culture, seems to be more stimulating and challenging. Break out of my comfort zone. This is what the Asian culture will make me do. I should also point out the fact that I’ll get a degree from the school at the end of the 10 months in addition to my French degree (something I can’t do in the American universities) and an experience in Asia will be a considerable asset on my resume. I guess it’ll show my ability to adapt myself not only to another culture, but to another culture that is not a typical-western one. And if I could use this opportunity to learn Chinese, that’d be cool.

In the end, I’m pretty sure that the bitterness of the first days will go away and crazy ideas and plans to enjoy this Asian experience to the fullest will take over. I remember joining La Rochelle Business School with this thought in my mind: I want to use the opportunities that this school is giving me to travel as much as possible and to experience different lifestyles. It turns out I got what I wanted :)

And, hey, sushis at will for less than 10 euros in Singapore… I mean… Awesoooooome! :D


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